Ventilation : que choisir pour ma salle de bain ?

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Des buées sur les miroirs et vitres, des traces de moisissure sur le mur, un carrelage qui se fissure, des odeurs désagréables qui persistent… ce sont les symptômes courants d’une mauvaise aération. Comment remédier à ces fléaux qui occasionnent votre inconfort et menacent la structure de votre maison ? Simplement en choisissant une méthode de ventilation appropriée.

Pourquoi ventiler sa salle de bain ?

La salle de bain fait partie de ce qu’on appelle « pièces humides ». L’humidité y est créée plusieurs fois dans la journée : à l’heure de la douche ou le bain, lorsque vous lavez vos mains, etc. Ajoutez-y les polluants contenus dans l’air ambiant. L’utilisation d’un parfum, d’un dissolvant, d’un déodorant ou même d’un désodorisant génère des gaz, qui, en s’accumulant, peuvent devenir toxiques. C’est sans parler du mélange d’odeurs qui devient quelque peu désagréable.

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Préservez votre salle de bain en mettant en place un système de ventilation !

A la belle saison, ouvrir les fenêtres peut plus ou moins suffire. Mais avouez qu’au début de l’automne, vous êtes tout de suite moins enclin à laisser l’air naturel pénétrer dans la pièce. L’idéal reste donc d’opter pour une méthode de ventilation complémentaire. Vous aurez ainsi la certitude d’avoir un air sain en permanence.

Aérer la salle de bain grâce à la ventilation va contribuer à votre bien-être, à la préservation de votre santé, au confort de tous les occupants et à la protection du bâti.

La VMC pour renouveler l’air de votre salle de bain de façon automatique

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) garantit un renouvellement constant de l’air ambiant. Vous pouvez choisir entre une VMC simple flux et une VMC double flux.

L’installation d’une VMC simple flux coûte approximativement 600€. Elle fonctionne comme un extracteur : l’air vicié est aspiré, permettant à l’air frais provenant de l’extérieur de circuler. Dans le cas d’un dispositif auto-réglable, les entrées d’air s’ajustent automatiquement, de sorte à garantir un débit constant tout au long de l’année.

La VMC simple flux hygroréglable ajuste son débit en fonction de l’humidité à l’intérieur de la pièce. L’évacuation de l’air vicié est de ce fait optimisée lorsque vous utilisez votre salle de bain. L’inconvénient de ce système est qu’il ne distingue pas les polluants. Il coûte également plus cher et occasionne parfois des surchauffes en saison estivale. La VMC simple flux est une option intéressante car accessible à pratiquement tous les budgets. Par contre, elle ne garantit pas la filtration de l’air entrant et peut fonctionner bruyamment.

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L’indispensable dans votre salle de bain : Un outil de ventilation

La VMC double flux est aujourd’hui l’une des options les plus plébiscitées. Le système implique deux réseaux distincts, reliés entre eux par un échangeur installé sous la toiture. L’air saturé de la salle de bain est filtré au niveau de l’échangeur. Celui-ci capte l’humidité mais aussi la chaleur. C’est donc un air purifié qui est propagé dans la salle de bain et éventuellement les autres pièces de votre habitation.

La VMC double flux minimise les déperditions de chaleur et réduit la consommation énergétique de votre système de chauffage. Il faut toutefois comprendre que sa consommation électrique est assez élevée. Le nettoyage des filtres de l’échangeur peut s’avérer contraignants mais c’est une habitude à adopter régulièrement pour optimiser la performance de votre VMC double flux. L’acquisition d’un tel système représente à peu près 2000€ d’investissement.

La principale différence entre la ventilation mécanique contrôlée en simple ou double flux réside dans la filtration de l’air entrant. Par ailleurs, avec un système double flux, vous pouvez utiliser sereinement un chauffe-eau à gaz.

L’extracteur d’air pour votre salle de bain

L’extracteur d’air a pour fonction de rejeter l’air vicié vers l’extérieur. Il garantit donc l’assainissement de la salle de bain. Le dispositif se compose de divers éléments :

– Le moteur, généralement placé dans les combles, favorise l’évacuation de l’air

– Le réseau de gaines optimise l’expulsion de l’air pollué vers l’extérieur

– Les bouches d’extraction qui aspirent l’air vicié

– Les entrées d’air garantissent un débit stable, indépendamment du degré d’humidité de la pièce.

Certains modèles sont dotés d’une bouche d’insufflation. Celle-ci permet à l’air neuf de pénétrer dans la salle de bain.

L’installation d’un extracteur d’air ne requiert pas de lourds travaux. Il consomme peu d’électricité, fonctionne de manière silencieuse et s’intègre aisément au décor grâce à son design. Une fois de plus, vous avez le choix entre les modèles à simple ou double flux.

Dans le cas d’un extracteur d’aitre simple flux, l’installation se fait principalement au-dessus des ouvertures (la fenêtre, par exemple). Le principe des modèles auto-réglables et hydro réglables est similaire au VMC de ces catégories.

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Grille de ventilation

Si vous optez pour un extracteur à double flux, les bouches d’insufflation assurent une entrée permanente de l’air frais. L’air vicié extrait par le système contribue alors au réchauffement de l’air renouvelé.

Il est possible de procéder à la pose par vous-même. Pour plus de sûreté, il est toutefois recommandé de vous baser sur les conseils de techniciens avertis. Pour une capacité d’environ 80m3/h, comptez à peu près 120€. Néanmoins, pour une pièce assez vaste, prévoyez au minimum un débit de 180m3/h, quitte à investir un peu plus.

L’aérateur d’air pour ventiler sa salle de bain

Les aérateurs sont des systèmes VMP (ventilation mécanique ponctuelle). Ils sont destinés à un usage intermittent. Ce qui signifie que l’aérateur fonctionne uniquement lorsque vous vous servez de votre salle de bain.

Le principe de fonctionnement demeure le même : il extrait l’air vicié et l’achemine par un conduit spécifique. Vous disposez alors de plusieurs modes de mise en route :

– Allumage lorsque vous actionnez l’interrupteur relié aux luminaires

– Durée d’allumage prédéfinie en fonction de vos besoins

– Actionnement manuel, par le biais d’une cordelette, par exemple

– Allumage relié à un détecteur d’humidité : l’aérateur se met en route lorsque le taux d’hygrométrie atteint le seuil que vous aurez préalablement déterminé

– Mise en route dès qu’une présence est détectée (le matériel doit être équipé d’une cellule infrarouge).

Avant de procéder à l’achat, assurez-vous que le débit soit approprié aux dimensions de la pièce. Informez-vous également sur la consommation électrique. Enfin, vérifiez que l’aérateur est doté d’un clapet anti-retour : cela évitera qu’un courant d’air trop frais ne pénètre dans la pièce, surtout en hiver.

L’aérateur présente toutefois quelques inconvénients. D’abord, le renouvellement d’air dans la salle de bain n’est ni automatique, ni constant. Les entrées d’air comme une fenêtre ou un interstice sous la porte sont à envisager pour garantir une bonne ventilation de la pièce. Par ailleurs, la VMP est énergétiquement moins performante qu’une VMC car elle ne limite pas les déperditions de chaleur. Par ailleurs, son installation dans le cadre d’une rénovation n’est pas conforme aux exigences réglementaires.

Qui dit salle de bain et ventilation dit également salle de bain et décoration ! Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à venir lire mon article sur comment organiser sa salle de bain.